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  • : Soit dit en passant...
  • : Vous apprendrez à me connaitre au gré de mes humeurs, de mes découvertes, de mes rencontres, à travers les morceaux choisis de ma mémoire ou d'ailleurs que je coucherai sur mon écran au fil des jours. Pourquoi j'ai choisi d'écrire ? pour faire prendre l'air à mes idées. Comme avec le train, l'avion, le bus, ou encore le livre, la musique ou le bon vin... Le véhicule est le même, il peut vous mener de l'espagne au yang-tse-kiang en passant par la Bourboule.... Bienvenue a tous.
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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 00:24
pepite.jpg Imaginez un large tamis, dans lequel nous serions tous inconsciemment ballotés au cours de nos existences. Chaque secousse est une épreuve qui transforme notre vision du monde, nous sculpte l’âme et nous révèle un peu plus aux yeux des autres. Et l’image des grains de sable qui s’entrechoquent et se séparent en attendant de passer de la lumière à l’oubli symbolise bien ces rencontres et ces éloignements qui jalonnent une vie.

L’intérêt de ce crible imaginaire serait finalement de retenir uniquement les pièces rares, d’une grande pureté, qui constituent la quintessence de leur genre. Je ne peux pas mieux décrire ces personnalités exceptionnelles dont le monde pleure parfois la disparition : des pépites qui marquent les consciences collectives par leur éclat.

 

Je ne me souviens pas avoir déjà connu une disparition qui ait suscitée un deuil planétaire. Les êtres auxquels je pense sont partis avant ma naissance. Nelson Mandela a lutté sans relâche contre l’injustice et le racisme. Il a été un artisan incontournable pour façonner le monde du XXIe siècle. Le chantier n’est malheureusement pas aboutis, mais les comportements et les mentalités ont considérablement évolués. La ségrégation raciale n’est plus une institution.

 

Il a trouvé la sagesse de mettre en balance ses 27 années d’engeôlement, avec la liberté de toute une communauté en menant ses combats dans les principes de la non violence. Un modèle d’humilité, de gentillesse, de courage et de simplicité pour moi qui mesure tous les jours combien il est difficile de dissocier humeur et conviction dans ses engagements quotidiens. Il est « l’homme qui a appris a pardonner » selon Mohammed Ali.

 

Il ne faut pas pleurer sa mort, mais plutôt sa vie et son parcours exceptionnel. Il me réconcilie avec l’humain et je chemine avec tous ceux qui se sentent orphelins aujourd’hui.

 

Je ne peux me lasser de revoir ces images ou il apparait, costume rayé noir et blanc, sur scène avec la choriste de Johnny Clegg qui chante a son bras. Il regarde la foule avec un large sourire et se laisse aller à une chorégraphie prudente et cadencée au rythme de Asimbonanga (« Nous ne l’avons pas vu ») en brassant l’air avec ses coudes, comme le font souvent les hommes qui ne sont pas rompus à l’exercice de la danse. Une sorte de parade virile qui renvoie l’image volontairement débonnaire et gaillarde que l’on assume en pareille circonstance. Puis Johnny Clegg recule du devant de la scène et vient se positionner à ses cotés pour entamer le même pas de danse. Alors, de haut de ses 90 ans, Madiba, arborant toujours ce large sourire qui le caractérise, invite la foule à se lever d’un mouvement de bras. Mouvement hautement symbolique dont la portée se prolongera bien au delà du concert…

 

« Notre plus grande menace, n’est pas notre faiblesse mais notre puissance » disait-il. Gardons cet avertissement à l’esprit et je lui souhaite le plus grand des repos dans le panthéon des géants.

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