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  • : Soit dit en passant...
  • : Vous apprendrez à me connaitre au gré de mes humeurs, de mes découvertes, de mes rencontres, à travers les morceaux choisis de ma mémoire ou d'ailleurs que je coucherai sur mon écran au fil des jours. Pourquoi j'ai choisi d'écrire ? pour faire prendre l'air à mes idées. Comme avec le train, l'avion, le bus, ou encore le livre, la musique ou le bon vin... Le véhicule est le même, il peut vous mener de l'espagne au yang-tse-kiang en passant par la Bourboule.... Bienvenue a tous.
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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 00:37
lettre-copie-1.jpgAvec un sujet aussi évasif, les interprétations sont légions. Je ne me l'impose pas, non, simplement j'imagine l'interrogation du lecteur à ce moment précis. De quoi peut-il être question ? de la lettre à Elise de Beethoven, non, pas assez d'originalité dans ce morceau, de La lettre de Renan Luce, non, la pour le coup, on a l'originalité, mais je ne vais pas me faire le relai des médias pour présenter ce titre qui est largement diffusé, attention, vous me voyez venir, la voila : de la lettre de Guy Môquet, bien sur que non, même si je n'ai rien contre la bravoure et l'héroïsme de ce jeune homme, il n'est pas dans mon intention de prendre notre cher président par le cou pour faire avec lui, du racolage sentimentaliste dans les chaumières, les écoles, ou les vestiaires de rugby. Non cette lettre fait partie des textes que j'aurais aimé écrire un jour, au même titre que la chanson de Renaud "Mon bistrot préféré" ou il cite une foule d'amis qui sont tous
"...bien plus présents, dans ma mémoire au moins, que la majorité, de mes contemporains..."

        Elle a été rédigée par Louis Pasteur en hommage à ses parents dans une allocution datant du 14 juillet 1883, à Dôle, devant leur maison. Il n'est pas question de personnes dans ses propos mais de valeurs et de comportements.

"Oh! Mon père et ma mère! oh! Mes chers disparus, qui avez si modestement vécu dans cette petite maison, c'est à vous que je dois tout! Tes enthousiasmes, ma vaillante mère, tu les as fait passer pour moi. Si j'ai toujours associé la grandeur de la science à la grandeur de la patrie, c'est que j'étais imprégné des sentiments que tu m'avais inspirés. Et toi, mon cher père, dont la vie fut aussi rude
 que ton rude métier, tu m'as montré ce que peut faire la patience dans les longs efforts. C'est à toi que je dois la ténacité dans le travail quotidien. Non seulement tu avais les qualités persévérantes qui font les vies utiles, mais tu avais aussi l'admiration des grands hommes et des grandes choses. Regarder en haut, apprendre au delà, chercher à s'élever toujours, voilà ce que tu m'as enseigné. Je te vois encore, après ta journée de labeur, lisant le soir quelque récit de bataille d'un de ces livres d'histoire contemporaine qui te rappelaient l'époque glorieuse dont tu avais été témoin. En m'apprenant à lire, tu avais le souci de m'apprendre la grandeur de la France.
Soyez bénis l'un et l'autre, mes chers parents, pour ce que vous avez été et laissez moi vous reporter l'hommage fait aujourd'hui à cette maison."


L'esprit patriote est certes totalement désuet à mon sens et je me sens plutot citoyen du monde. Mais il faut resituer la lettre dans son contexte historique pour comprendre l'importance qui est donné à l'attachement du sol. 
J'admire le recul qu'il a su prendre pour aprécier son parcours et l'aboutissement concret qu'il a donné à son savoir. Il illustre à merveille une phrase de Bertrand Delanoë qui s'était exprimé un jour à propos de l'ambition avec ces mots

"l'ambition est saine et noble lorsqu'elle n'est pas uniquement tournée vers soi-même, mais qu'elle contribue à élever une communauté dans laquelle on s'inclue".


Mes pasteurs sont aujourd'hui Axel Kahn, Yves Coppens, Hubert Reeves, Arthur C Clarke, Albert Jacquard et Joël de Rosnay. Je me rallie volontiers à leurs troupeaux.

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