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  • : Soit dit en passant...
  • : Vous apprendrez à me connaitre au gré de mes humeurs, de mes découvertes, de mes rencontres, à travers les morceaux choisis de ma mémoire ou d'ailleurs que je coucherai sur mon écran au fil des jours. Pourquoi j'ai choisi d'écrire ? pour faire prendre l'air à mes idées. Comme avec le train, l'avion, le bus, ou encore le livre, la musique ou le bon vin... Le véhicule est le même, il peut vous mener de l'espagne au yang-tse-kiang en passant par la Bourboule.... Bienvenue a tous.
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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 00:24
pepite.jpg Imaginez un large tamis, dans lequel nous serions tous inconsciemment ballotés au cours de nos existences. Chaque secousse est une épreuve qui transforme notre vision du monde, nous sculpte l’âme et nous révèle un peu plus aux yeux des autres. Et l’image des grains de sable qui s’entrechoquent et se séparent en attendant de passer de la lumière à l’oubli symbolise bien ces rencontres et ces éloignements qui jalonnent une vie.

L’intérêt de ce crible imaginaire serait finalement de retenir uniquement les pièces rares, d’une grande pureté, qui constituent la quintessence de leur genre. Je ne peux pas mieux décrire ces personnalités exceptionnelles dont le monde pleure parfois la disparition : des pépites qui marquent les consciences collectives par leur éclat.

 

Je ne me souviens pas avoir déjà connu une disparition qui ait suscitée un deuil planétaire. Les êtres auxquels je pense sont partis avant ma naissance. Nelson Mandela a lutté sans relâche contre l’injustice et le racisme. Il a été un artisan incontournable pour façonner le monde du XXIe siècle. Le chantier n’est malheureusement pas aboutis, mais les comportements et les mentalités ont considérablement évolués. La ségrégation raciale n’est plus une institution.

 

Il a trouvé la sagesse de mettre en balance ses 27 années d’engeôlement, avec la liberté de toute une communauté en menant ses combats dans les principes de la non violence. Un modèle d’humilité, de gentillesse, de courage et de simplicité pour moi qui mesure tous les jours combien il est difficile de dissocier humeur et conviction dans ses engagements quotidiens. Il est « l’homme qui a appris a pardonner » selon Mohammed Ali.

 

Il ne faut pas pleurer sa mort, mais plutôt sa vie et son parcours exceptionnel. Il me réconcilie avec l’humain et je chemine avec tous ceux qui se sentent orphelins aujourd’hui.

 

Je ne peux me lasser de revoir ces images ou il apparait, costume rayé noir et blanc, sur scène avec la choriste de Johnny Clegg qui chante a son bras. Il regarde la foule avec un large sourire et se laisse aller à une chorégraphie prudente et cadencée au rythme de Asimbonanga (« Nous ne l’avons pas vu ») en brassant l’air avec ses coudes, comme le font souvent les hommes qui ne sont pas rompus à l’exercice de la danse. Une sorte de parade virile qui renvoie l’image volontairement débonnaire et gaillarde que l’on assume en pareille circonstance. Puis Johnny Clegg recule du devant de la scène et vient se positionner à ses cotés pour entamer le même pas de danse. Alors, de haut de ses 90 ans, Madiba, arborant toujours ce large sourire qui le caractérise, invite la foule à se lever d’un mouvement de bras. Mouvement hautement symbolique dont la portée se prolongera bien au delà du concert…

 

« Notre plus grande menace, n’est pas notre faiblesse mais notre puissance » disait-il. Gardons cet avertissement à l’esprit et je lui souhaite le plus grand des repos dans le panthéon des géants.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 00:03
rebelle Oui, je le confesse, il m’arrive de regarder le 20h sur France 2. Non pas que je sois friand de ces reportages volés dans la collection personnelle de Jean Pierre Pernaut, sur les retraités français qui s’exilent à Malte ou les adolescents qui manquent de sommeil, mais je pense être un individu normal, qui cherche simplement à coller des images sur les gros titres du jour. Et chaque soir, comme un vieux con aigri, je me dis mince, tu t’es encore fait berner Dugommier.

Les gros titres du 20 H, c’est le PDG de Peugeot qui parait en victime responsable, fixant la caméra droit dans les yeux pour annoncer qu’il renonce à sa retraite chapeau de 21 millions d’euros, ou encore l’inquiétante hausse de l’absentéisme scolaire en France… On ne précise pas que la moitié de la planète ne mange pas à  sa faim et que les jeunes africains aimeraient simplement avoir accès à une école digne de ce nom dans leur pays.

 

Chaque soir je me demande pantois, comment une ligne éditoriale peut se satisfaire d’une telle médiocrité avec autant de matière à puiser dans un monde en mutation protéiforme qui bouleverse de manière flagrante les équilibres sociaux et écologiques sur l’ensemble du globe. Parfois on émerge du marasme, par petite touche, lorsque un bateau de réfugiés fait naufrage au large d’une cote européenne. Mais, la guigne sans doute, l’info est montrée à travers le prisme du sensationnel et du misérabilisme, et la pelote des causalités reste bien compacte, aucun fil d’Ariane n’est tiré pour rechercher l’origine de cet aboutissement tragique. Les mots dette, politique agricole commune, politique monétaire internationale et dumping social peuvent séjourner bien tranquillement au fond de la boite à gros mots prohibée à cette heure de grande écoute. Le rôle d’un journal est probablement d’informer de manière dynamique et intéressante ce qui n’est pas compatible avec l’analyse et l’explication.

 

Ce soir, un des reportages annexes fait la promotion de Bernard Lavilliers, qui entame une tournée à 67 ans pour présenter son nouvel album. Il explique puiser son inspiration à travers le monde en partant à « la quête des autres », partout ou « les gens doivent rester debout malgré les accidents de la vie ». Ses textes invitent à la dignité et au respect du droit de l’être humain. Voila des idées qui sont en résonnance avec les miennes. Merci France 2, je me sens moins seul d’un coup, et en plus on me désigne ma famille grâce au sous titre inspiré du sujet : « Lavilliers, 67 ans, toujours rebelle ? ». C’est donc cela être rebelle ? dénoncer l’injustice et porter haut les valeurs de dignité humaine ? Je ne suis pas un être normal alors… Et bien j’assume, je suis un insoumis, mais je prends cette leçon d’introspection avec un peu d’amertume tout de même tant le terme me marginalise. La « normalité » engloberait donc tous les autres : les consensuels, les fatalistes, les résignés, les obéissants de Milgram, les satisfaits de tous bords, les imbéciles heureux qui sont nés quelque part… L’ordre établi a encore de belles heures devant lui avec une définition aussi galvaudée et minimaliste de la rébellion. Mais tous ces gens « normaux » devraient se méfier tout même, «C’est dur de sortir de l’enclave, lorsque l’on part aussi vaincu » pour paraphraser Brel.

 

Et maintenant je le regarde le rebelle qui sommeille en moi. Il a déjà un genou à terre pour se nourrir de spiritualité Pujadassienne.

 

La Boétie, Nietzsche, Onfray et Diderot m’avaient pourtant prévenu.

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 23:05
bras-de-fer.gif

Ce week-end, Paris accueille un championnat international de Bras de fer. Cette annonce anodine, entendue vendredi matin, a pris une toute autre consistance quelques heures plus tard. Il fallait un événement majeur pour qualifier ce duel culminant l’actualité du week-end : La mort a triomphé des dernières forces de Monsieur Lautner qui a lâché prise dans un combat long et douloureux.

 

Il est allé rejoindre son ami Audiard. Et pas un Tonton ne reste pour pleurer leur papa : Lino Ventura, Jean Lefebvre, Bernard Blier, Robert Dalban et Francis Blanche ne l’ont pas attendu pour aller se réunir, ailleurs, probablement autour d’un autre breuvage secret, au « terminus des prétentieux ».

 

C’est une nouvelle pierre de mon patrimoine culturel qui roule au pied de l’édifice. 

 

En 38 ans de carrière, il aura réussi l’exploit de faire entrer l’équivalent de la population française dans les salles de cinéma. Il nous laisse le Pacha, le Professionnel et toute une panoplie de Flics ou de Voyous charismatiques et attendrissants. A l’image de cette bande de joyeux drilles, intronisés experts en mandales et en règlement de comptes, qui ont conduit les Tontons à la postérité .

 

Un cinéma qui faisait la part belle aux amitiés viriles, comme celui de Verneuil, d’Enrico ou de Giovanni. J’ai toujours un sentiment mitigé lorsqu’un ami me dit ne pas connaitre ces noms. Un mélange d’incompréhension et de jalousie. Comment ignorer ces orfèvres qui créent l’alchimie parfaite à partir d’une histoire, une distribution et un dialogue parfaitement ciselé, mais quelle chance, en même temps, d’avoir à effectuer un si beau voyage pour celui qui est encore à quai…

 

L’âge est une ascension sournoise, qui nous rapproche des cimes, pour mieux les voir tomber, érodées par le temps, avant que nous ne devenions nous même les points culminants et vulnérables du paysage humain. Je hais l’automne, pour sa force corrosive et ses vendanges assassines où les vies se prennent comme les feuilles.

 

L’onde de leurs œuvres rayonne autour de moi. Elle me berce, accompagne mon cheminement et influe sur mon cap.

 

Ce texte est ma fusée de détresse…

 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 12:50
Voeux_2012.jpg Nous sommes toujours vivants ! La prophétie maya annonçant la fin d'un cycle, ne s'est pas concrétisée. Bon, ce n'est jamais que la 183ème fois que la fin du monde est prédite depuis la chute de l'empire romain, mais cette fois ci, avec la médiation d'internet, chacun a eu le loisir d'en gouter les prémices dans ses moindres détails. Nous devrions connaitre un répit jusqu'au 10 Avril 2014, date de la prochaine prédiction...

Pourtant, les prétextes ne manquent pas pour envisager notre propre destruction. Avec l'arme nucléaire, les tsunamis, les cyclones, les séismes, nous avons une panoplie suffisamment étoffée pour conjurer nos peurs.

 

Trêve de pessimisme. La fin de l'année civile marque aussi la fin d'un cycle. Et chaque année qui se profile est un nouveau départ. L'occasion de dépoussierer ses envies, ses projets et de reprendre ses marques pour puiser à nouveau l'inspiration. Restons curieux, entreprenants et déterminés. C'est le moteur de notre motivation. Et rien n'empêche de viser l'inaccessible étoile, il faut simplement ne pas être naïf.

 

Chaque acquisition, chaque pas en avant dans la connaissance est la conséquence du courage, de la dureté envers soi, même de la probité envers soi...Je ne réfute pas un "idéal", mais je ne le touche qu'avec des pincettes.

 

C'est donc à Friedrich Nietzsche que je m'associe pour formuler mes voeux. Lui qui n'avait foi qu'en la vie, en la terre et en l'homme, nous force à regarder l'avenir avec plus d'optimisme.

 

Je souhaite que l'année 2013 vous préserve en excellente santé ainsi que vos proches, que vous puissiez y puiser toute la confiance et la dignité qui guident une marche citoyenne libre et autonome, et qu'elle vous autorise les plus belles quêtes pour parvenir aux buts que vous vous serez fixés.

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 00:54
voeux_2012.jpg

Mais pas n’importe laquelle. Une eau tempérée, agréable et accueillante, pas cette eau glacée qui a englouti le Titanic en 1912. Cette année marquera le centenaire de ce triste événement.  J’ai pourtant le sentiment, en lisant les lignes qui suivent, que nous sommes toujours passagers du paquebot insubmersible :

« Des milliardaires qui occupent les suites de luxe jusqu’aux immigrants entassés en fond

de cale, tous sont embarqués dans le même voyage – et pour le même naufrage. Et

pourtant, alors que l’iceberg approche et que le bateau devrait dévier de son cap,

l’orchestre continue de jouer, les passagers de se distraire, et l’équipage de passer de

groupe en groupe afin de rassurer tout le monde ».

 

Cette allégorie en dit plus long sur notre progression à fin 2011 qu’un rappel  minutieux de la situation.

 

Aux icebergs, je préfère les glaçons. On les associe généralement aux instants festifs, avant de lever son verre pour  formuler un vœu, un souhait ou un engagement. Et cette nuit, nous n’allons pas faillir à la tradition.

 

Je souhaite à tous, en plus d’une excellente santé, de bâtir de nombreux projets autour de trois qualités qui me paraissent essentielles : l’envie, la conviction et l’audace. Ils sont des ingrédients précieux pour se sublimer dans l’effort avec un soupçon d’originalité.

 

2012 c’est aussi le centième anniversaire de naissance de l’abbé Pierre, un modèle de conviction, de ténacité mais aussi de générosité. Puisse son héritage nous permettre d’avancer avec plus de solidarité et de confiance.

 

Il est temps à nouveau, oh temps à nouveau, de prendre le souffle nouveau, de nous jeter à l’eau…

 

 

                                                                                              Excellente année 2012

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 22:45

tele_poubelle.jpg« panem et circenses », avait écrit Juvénal au IIème siècle. Pourvu que le peuple ait du pain et des jeux, et les consuls et empereurs romains pouvaient se garantir une  existence paisible. C’est à ce prix que les régimes en place perduraient, il faut croire que le cerveau distrait et le ventre plein, l’administré se montre beaucoup moins revendicatif. L’empire s’est modernisé avec le temps, mais la formule demeure, avec toutefois, une touche de perversion supplémentaire. On dit maintenant qu’il faut bien jouer pour avoir du pain.


Le 01 janvier 2011 à 20h30, sur une chaine publique de la télévision, on diffusait une émission de jeux intitulée « n’oubliez pas les paroles ». Le principe est simple, on demande au candidat de pousser la chansonnette avec l’aide des paroles en étant accompagné par un groupe de musiciens. On appelle cela un karaoké. Mais pour donner un attrait ludique à la prestation, on coupe la musique au milieu de la chanson et on demande aux artistes de deviner le mot ou la suite de mots qui auraient du défiler sur le prompteur. Rien de transcendant. On est « tout simplement, un samedi soir sur la terre » aurait chanté F.Cabrel. Mais là ou le génie du stratège contemporain se distingue de l’esprit simple du dirigeant antique, c’est en proposant le pain et les jeux dans un même concept. Et le pain, transposé à la télévision du XXIème siècle, c’est de l’argent. L’idée originale est donc de conditionner les gains des candidats à leurs bonnes réponses.


Ce soir, les joueurs sont des célébrités venues faire la promotion de leur dernière œuvre. Un livre ou un disque à vendre, un conte pour enfants à présenter, une prestation au théâtre à vanter, il ne suffit plus de souffrir pour être beau, il faut maintenant chanter pour être connu. Et c’est alors celui qui écoute qui commence à souffrir…Ah oui, j’allais oublier, on est le premier jour de l’année, c’est jour de fête, on est encore un peu groggy des effluves de la veille, on est rassasié des agapes du réveillon. On a eu notre pain, le jeu suffira. Ajouter une goinfrerie d’argent aurait été indigeste. Alors l’idée lumineuse a germé dans la tête de la production : une émission caritative. Tous les gains obtenus par les invités seront reversés à une organisation humanitaire. Rien de tel pour favoriser la digestion qu’une grande dose de bienveillance pour donner bonne mine à la conscience. Pour démarrer la nouvelle année, on transforme en générosité ce qui d’ordinaire aurait été de l’enrichissement.


Résumons-nous, un participant qui connait bien Michel Fugain, et c’est l’équivalent d’un village en Afrique qui sera vacciné contre la Malaria. Mais un seul mot oublié sur « Biche oh ma biche » et vous condamnez un jeune étranger à vivre avec sa malformation cardiaque encore plus longtemps.  Suspendre les dons, utiles à améliorer ou sauver des vies, au résultat d’un jeu, revêt l’élégance du propriétaire de manège lorsqu’il relève le pompon au dessus du bras de l’enfant qui se contorsionne avec envie pour attraper le précieux sésame.


 C’est Julien Lepers et Julie Pietri qui ouvrent le bal. Ils ont choisis de participer pour l’UNICEF. Dans les années 1980, un clip était diffusé pour sensibiliser et encourager les dons. On y voyait des enfants  rachitiques au visage émacié. Le film était accompagné d’une musique de Vangelis et d’une voix de femme qui fredonnait un air sans parole. Heaven and Hell pour les puristes, un morceaux poignant qui marque dès la première écoute et pour de nombreuses années, la preuve. Ce soir, lorsque l’adresse de l’organisme a défilé à l’écran, le public applaudissait nos 2 protagonistes qui venaient de perdre 10.000 euros après avoir échoué sur « Au champs Elysée » de Joe Dassin.


Marcel Amont et Emma Daumas sont arrivés ensuite pour annoncer leur engagement en faveur de « Mécénat Chirurgie Cardiaque ». Avant qu’ils ne commencent à chanter, ils nous ont gratifiés d’un somptueux enchainement de perles. Tout d’abord le présentateur Naguy a planté le décor en annonçant que ce choix était judicieux puisque « quand on commence une nouvelle année, on pense vraiment aux enfants ». Et oui, quelques semaines plus tard on aura un peu moins de scrupule à passer son chemin sans s’émouvoir, et la misère infantile aura rétrogradée dans l’échelle des considérations. Emma précise qu’il faut environ 10.000 euros pour accueillir un jeune et prendre en charge une opération cardiaque. Et le présentateur s’empresse d’ajouter qu’il va falloir être performant car la première bonne réponse ne rapportera que 250 euros… A sa décharge, avec un concept de jeu aussi ignoble, le champ des inepties est vaste, dans lequel il peut puiser pour meubler le dialogue.


C’est le pauvre Charles Trenet qui sera finalement complice bien involontaire de la désignation du nombre de bénéficiaires. Les deux compères ont en effet choisis de ne pas valider les paroles qu’ils soupçonnaient être les bonnes pour compléter la chanson « Je Chante ». La suite leur montrera qu’ils avaient tort de douter puisque leurs choix étaient les bons ! 15.000 euros de perdus. Avec un gain de 20.000 euros, les soins seront prodigués sur 2 enfants malades. Tout un symbole. En général c’est la quatrième place qu’il faut éviter pour ne pas échouer au pied du podium, cette fois, la place de bronze sera synonyme d’attente pour le malheureux client potentiel sur la Short-List. 


Enfin, pour clore le récital, Daniel Levi et Charlotte de Turckheim sont venus prêter leur concours au bénéfice d’Afghanistan Libre, une association qui œuvre pour l’éducation et la santé des femmes dans ce pays. La responsable de l’association à fait le déplacement pour la circonstance. Charlotte s’adresse a elle dès le début du jeu pour lui dire avec un large sourire « Elles sont mal barrées tes écoles si on se trompe, on est désolé, vous aurez au moins des crayons… ». Finalement elles recevront 35.000 euros les écoles, et si 15.000 euros supplémentaire leur ont été refusés, c’est parce que dans la chanson « Le monde est stone » il ne fallait pas confondre le mot « courir » avec le mot « souffrir ». Pour conclure, très élégamment, Naguy précise que si ils avaient pris le risque de jouer avec cette proposition, le règlement aurait fait retomber la cagnotte à 2.500 euros. Lorsqu’on veut soutenir la condition des femmes dans un pays ou elles meurent pour obtenir les droits les plus élémentaires, on se doit de le faire avec conviction et un minimum de dignité.


Ces émissions ont tout de même le mérite de procurer un peu d’argent et de faire la promotion pour des organismes à vocation humanitaire. Mais, sous couvert de générosité, on ne peut pas accepter la muflerie.


Les romains nous ont inspiré en architecture aussi. Toujours au IIème siècle de notre ère, ils ont érigé à Rome une colonne Trajane  pour immortaliser les campagnes menées par l’empereur Trajan contre les Daces. Napoléon fit de même en dressant une colonne, place Vendôme à Paris,recouverte d'une chape coulée avec le bronze des canons pris aux armées russes et autrichiennes lors de la bataille d’Austerlitz.


En regardant l’émission, c’est à ce monument que je pense.


Ce type de télévision culmine dans le paysage audiovisuel, comme une colonne Vendôme. Un bloc monolithique d’indécence qu’on galvanise avec la crédulité et l’appétit vénal prélevés sur les spectateurs. Cette pellicule porte un nom : "le temps de cerveau disponible". La variante, proposée ce soir là, avait sans doute pour but de hisser la statue de la honte au sommet de l’édifice, pour parfaire l’esthétique. 

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 19:30

voeux 2011Notre village a retrouvé des couleurs. La couche de neige qui recouvrait la campagne jusqu'à ce matin a enfin disparue. Le paysage monochrome depuis plusieurs semaines, s'est à nouveau embelli. De la blancheur uniforme sont ressortis les jardins, les champs et les allées, avec leurs teintes multiples. Un peu comme une guérison fait revenir les rougeurs sur les joues du malade anémié.

"Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville" disait Verlaine. Nous vivons en harmonie avec le temps qu'il fait, tout comme nous subissons le temps qui passe. Un peu plus de bleu pour égayer nos jours, un peu plus de rouge pour renforcer nos passions, un peu plus de jaune pour illuminer nos esprits et un peu plus de vert pour grandir nos espoirs.

Je souhaite que ce changement d'année ravive les couleurs dans nos coeurs et dans nos yeux. Que la grisaille s'estompe au gré de nos victoires, stimulées par nos forces et nos envies. Que l'année 2011 puise son éclat dans toutes les nuances de la palette pour dessiner de vraies surprises et faire jaillir de précieux moments de plaisirs. Et pour profiter pleinement de l'arc en ciel, je souhaite à toutes et à tous de pouvoir compter sur une santé resplendissante.

Bonne et heureuse année à tous

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 19:32

bateau voeux2010Cette nuit, portée par les flots du temps, l'année 2009 va rompre ses amarres pour timidement s'éloigner de la berge du présent. Elle ira rejoindre toutes les précédentes qui voguent au gré des souvenirs embrumés.

Elle emportera dans sa soute, les expériences personnelles et les évenements collectifs qui ont marqués notre histoire. Et elle laissera dans son sillage, des remous de joies et de peines mêlées, quelques regrets sûrement, mais aussi peut-être les courants porteurs de certaines aventures commencées cette année et qui restent à poursuivre.

Si cette embarcation devait être baptisée, avant de prendre son départ, je la nommerai "Récession". C'est malheureusement sous ce signe peu glorieux que nous avons égrené les jours de l'année écoulée.

Nous ne pouvons être qu'optimiste pour l'année 2010. Alors, juste avant que les 12 coups de minuit ne retentissent ce soir, je me permets de formuler des voeux pour mes proches et pour tous ceux qui nous entourent. Je souhaite que chacun puisse compter sur une santé éclatante pour concrétiser les nombreux voeux et projets à venir. Que vous puissiez être suffisamment affranchis de ces contraintes économiques pesantes pour accomplir librement toutes vos envies et donner un sens choisi à toutes vos destinées.

Gardez en vous cette petite flamme d'envie, de moral, d'audace et de savoir qui est source de toutes les énergies.

Pendant ce court instant de trêve universelle, où tous les peuples du monde vont célébrer le même évenement et avant de regarder le soleil de demain, je vous invite à profiter pleinement de cette dernière soirée de l'année, et à goûter au plaisir d'entendre le bruit de la terre qui s'endort doucement.

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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 19:13

voeux 2009Dans quelques heures, la terre aura bouclé un nouveau cercle autour du soleil. Cet évènement donne à l'année une division scientifique, plus en accord avec les mouvements célestes, les saisons et les traditions. On appelle cela une révolution.

 

Et pourtant, à bien y regarder, 2008 n'aura rien eu de vraiment révolutionnaire. La guerre frappe encore et plus que jamais à divers endroits du globe, la maladie continue d'accabler au hasard les êtres les plus vulnérables, la crise économique grossit sournoisement son cortège de miséreux et permet à ses acolytes, famine et pauvreté, de s'exprimer pleinement en étendant toujours plus leur périmètre d'action.

 

Malgré tout, s'il est un moment où tous les espoirs sont permis, c'est bien au basculement d'année. Si chacun prend légitimement les résolutions personnelles qui impliquent avant tout le cercle des proches, il est permis de souhaiter un sort meilleur pour tous en espérant un peu moins d'égoïsme et plus de rapprochement entre les peuples.

 

Le microcosme que constitue notre commune doit être guidé par cet élan d'optimisme. En 2009, à Saint-Eustache, gageons qu'ensemble nous arrivions à donner un sens à notre quotidien en contribuant pleinement à l'épanouissement de notre foyer, de notre entourage proche, et plus généralement des autres. Je mise sur l'ouverture, l'indulgence et la solidarité pour guider nos initiatives et rendre la nouvelle année aussi bonne et agréable que possible.

 

Le centenaire de la première traversée de la Manche par Louis Blériot nous incitera-t-il aussi peut-être à puiser dans la folie et l'audace pour accomplir de nouvelles découvertes. Enfin, nous fêterons aussi le bicentenaire de la mort de Joseph Haydn. En plus de son oeuvre, il nous a légué un émouvant message de paix et d'espoir porté par la musique: "si seulement je pouvais graver dans l'esprit de tout ami de la musique, mais surtout dans l'esprit des puissants de cette terre, les inimitables travaux de Mozart, les leur faire entendre avec la compréhension musicale et l'émotion que j'y apporte moi-même, les nations rivaliseraient pour avoir ce joyau chez elles".

 

Que la petite musique cette nuit soit douce et qu'elle permette à chacun d'entrer dans la nouvelle année avec beaucoup d'envies nouvelles, de joies et de bonheurs.

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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 00:37
lettre-copie-1.jpgAvec un sujet aussi évasif, les interprétations sont légions. Je ne me l'impose pas, non, simplement j'imagine l'interrogation du lecteur à ce moment précis. De quoi peut-il être question ? de la lettre à Elise de Beethoven, non, pas assez d'originalité dans ce morceau, de La lettre de Renan Luce, non, la pour le coup, on a l'originalité, mais je ne vais pas me faire le relai des médias pour présenter ce titre qui est largement diffusé, attention, vous me voyez venir, la voila : de la lettre de Guy Môquet, bien sur que non, même si je n'ai rien contre la bravoure et l'héroïsme de ce jeune homme, il n'est pas dans mon intention de prendre notre cher président par le cou pour faire avec lui, du racolage sentimentaliste dans les chaumières, les écoles, ou les vestiaires de rugby. Non cette lettre fait partie des textes que j'aurais aimé écrire un jour, au même titre que la chanson de Renaud "Mon bistrot préféré" ou il cite une foule d'amis qui sont tous
"...bien plus présents, dans ma mémoire au moins, que la majorité, de mes contemporains..."

        Elle a été rédigée par Louis Pasteur en hommage à ses parents dans une allocution datant du 14 juillet 1883, à Dôle, devant leur maison. Il n'est pas question de personnes dans ses propos mais de valeurs et de comportements.

"Oh! Mon père et ma mère! oh! Mes chers disparus, qui avez si modestement vécu dans cette petite maison, c'est à vous que je dois tout! Tes enthousiasmes, ma vaillante mère, tu les as fait passer pour moi. Si j'ai toujours associé la grandeur de la science à la grandeur de la patrie, c'est que j'étais imprégné des sentiments que tu m'avais inspirés. Et toi, mon cher père, dont la vie fut aussi rude
 que ton rude métier, tu m'as montré ce que peut faire la patience dans les longs efforts. C'est à toi que je dois la ténacité dans le travail quotidien. Non seulement tu avais les qualités persévérantes qui font les vies utiles, mais tu avais aussi l'admiration des grands hommes et des grandes choses. Regarder en haut, apprendre au delà, chercher à s'élever toujours, voilà ce que tu m'as enseigné. Je te vois encore, après ta journée de labeur, lisant le soir quelque récit de bataille d'un de ces livres d'histoire contemporaine qui te rappelaient l'époque glorieuse dont tu avais été témoin. En m'apprenant à lire, tu avais le souci de m'apprendre la grandeur de la France.
Soyez bénis l'un et l'autre, mes chers parents, pour ce que vous avez été et laissez moi vous reporter l'hommage fait aujourd'hui à cette maison."


L'esprit patriote est certes totalement désuet à mon sens et je me sens plutot citoyen du monde. Mais il faut resituer la lettre dans son contexte historique pour comprendre l'importance qui est donné à l'attachement du sol. 
J'admire le recul qu'il a su prendre pour aprécier son parcours et l'aboutissement concret qu'il a donné à son savoir. Il illustre à merveille une phrase de Bertrand Delanoë qui s'était exprimé un jour à propos de l'ambition avec ces mots

"l'ambition est saine et noble lorsqu'elle n'est pas uniquement tournée vers soi-même, mais qu'elle contribue à élever une communauté dans laquelle on s'inclue".


Mes pasteurs sont aujourd'hui Axel Kahn, Yves Coppens, Hubert Reeves, Arthur C Clarke, Albert Jacquard et Joël de Rosnay. Je me rallie volontiers à leurs troupeaux.

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